Il règne dans les rues de La Havane une
atmosphère de rêve brisé. Celui
d’un peuple
dont le Régime moribond ne doit sa
pérennité
qu’à l’embargo le plus bête de
l’histoire. L’idéalisme de
l’Homme parfait
voulu par la révolution castriste se heurte à
l’implacable réalité de sa faillite
économique et des obstinations politiques des deux
côtés de la mer des caraïbes. Tickets de
rationnements, arrestations d’opposants …, les
stigmates
de la guerre froide se sont cristallisés au cœur
du
quotidien des Cubains.
Aujourd’hui, le Cuba de Castro est à la mode. Des
touristes du monde entier, affluent par charters, attirés
par ce
qui reste du romantisme révolutionnaire des
années
soixante, Prostitution et délinquance explosent. Les
principes
de sociétés égalitaires volent en
éclats. A
l’instar de cet ancien compagnon d’armes de Camillo
Cienfuegos rencontré au court de nombreux voyages
à La
Havane, beaucoup font le constat amer que la «
Révolution
s’est perdue ».
© Jean-Luc Barbier