Leur
nom francisé évoque en nous - européens -
les récits d'aventures des premiers colons
débarqués avec Jacques Cartier. Ils s'appellent
pourtant Anishnabe : "Peuple de la Terre Mère Aki, les êtres véritables.
Celui-ci sonne la douceur et la spiritualité des
éléments. Il est l'expression de leur filiation
légitime avec les forêts et les lacs de cette terre.
Depuis des millénaires leur sang s'est mélangé
à la sève des arbres comme pour sceller à jamais
une union sacrée avec la nature. Une nature trop
convoitée pour ses richesses par le monde insdustriel.
Ruée vers l'or, coupes de bois, barrages hydroélectriques
réduisent comme
"une peau de chagrins" cette terre ancestrale dont ils puisent dans les forêts leur identité.
Laissés
pour compte des accords de la Baies James et de la Paix
des Braves négociés entre blans et Cris, les Algonquins
vivent enfermés dans une loi dite "Loi sur les indiens" qui les
place sous tutelle du gouvernement canadien. Victime d'un
véritable génocide culturel la communauté
algonquine du Lac Simon , située au sud-est de Val d'Or,
tente aujourd'hui de transmettre à ses enfants l'héritage de la culture
Anishnabe.
© Jean-Luc Barbier